Chambre violin

Shino arriva dans le couloir qui mène aux chambres. Personne, pas un chat. Elle avança dans l'allée en regardant une à une toutes les portes et soudain, en vit une où il y avait d'écrit: Chambre de Geige Ypsilon et de Shino Ayase: chambre Violin. Joyeuse d'avoir trouvé, elle se précipita vers la porte et toqua pour voir si sa colocataire était à l'interieur. Aucune réponse. Elle essaya d'ouvrir mais, sans succès. Elle prit alors la clé qu'on lui avait donné, et vit d'inscrit dessus: "violin." En effet, ici les chambres n'avait pas de numéro, mais un nom. Elle ouvrit la porte à l'aide de son petit outil et entra. La chambre était jolie, il y avait des canapés, une télé, un ordinateur connecté à internet, un petit porte manteau, et un meuble. Une table était également posée pour manger. Ouf! La chambre n'était pas rose. A vrai dire, elle n'était pas fan du rose. Ah que non. Elle s'assit sur un fauteuil. C'était agréable, car il était moelleux. De là où elle était assise, elle vit une trois autres portes. Elle ouvrit celle qui était à droite des autres et vit une salle de bain toute bleu. Avec jacuzzi! C'était le grand luxe ici. Elle repartit de la pièce et entra dans la salle du milieu. C'était une cuisine toute orange. Il y avait des casseroles, des plats à gratin, des assiettes...etc. Tout pour cuisiner. Elle ressortit de cette immense cuisine le coeur joyeux et entreprit d'entrer dans la salle qui était a gauche des deux autres. C'était le coin chambre! Il y avait deux lits côtes a côtes, une armoire, et des tables de nuit. Il y avait également un coin pour poser ses valises. Shino retourna dans le "salon" ou elle était entrée en première et alluma l'ordinateur. Elle alla sur un site de vidéos et regarda des épisodes de "negima" en attendant que quelqu'un frappe à la porte.

Geige s'adonnait à son passe-temps favori. Elle montait tout en haut de l'école, jusque dans la petite mansarde. D'ici, elle voyait Londres tout entier. Elle emplit ses yeux de la couleur du ciel, ce gris si clair, ce gris lait qui sentait les après-midi pluvieux, où l'on boit du thé à la lueur du feu de cheminée, qui sentait les matins enneigés de janvier, écharpes et bonnets qui s'envolaient. Les cheveux de Geige, minuscules serpents noirs qui cherchaient à rejoindre ces nuages laiteux, flottaient dans la brise vespérale. Geige respira le vent à pleins poumons. Elle toussa. Puis elle quitta la mansarde, et s'assit sur la rambarde de l'escalier. Elle donna un petit coup de reins et elle glissa sur la rambarde dorée, son corps frêle propulsé par la prise de vitesse, petit bateau noir et blanc sur une mer d'or. Mais une grosse vague a emporté le bateau. Le voilà qui coule. Geige se retrouva assise sur le carrelage. Elle toussa. Puis tourna la tête. Regarda le couloir. Un point noir apparut, qui devint une tache, qui devint une silhouette qui devint un chat. Schrödinger n'appartenait pas à Geige. Il était là, il avait toujours été là. Il approcha encore et lécha la joue de la jeune fille.
- Tu ne devrais pas faire ça, miaula-t-il en un bruit de pelage feutré.
Geige le regarda, les yeux emplis de solitude. Elle toussa. Elle était peut-être un violon, mais elle avait de l'humain en elle. De la maladie mais aussi de l'humain. Ce que Schrödinger n'avait pas. Le chat s'en alla, et redevint une silhouette qui redevint une tache puis un petit point qui passa une porte plus loin. Geige poussa un profond soupir, qui venait de l'intérieur intérieur. Du fond du fond. Elle re-tourna la tête, vit une porte, lut l'inscription. "Chambre violin". C'était la sienne sans aucun doute. Et son violon était dedans. Peut-être. Sûrement. Sa petite main blanche frappa à la porte. Puis elle se leva. Il fallait faire bonne impression. Et si quelqu'un y était, elle voulait lui parler. Elle chassa également les insectes qui colonisaient ses cheveux et son col. Ils partirent en colonie ordonnée jusqu'on ne sait où. Geige pencha sa tête de côté, rejetant une vague de cheveux noirs dans son cou. Elle faisait souvent cela quand elle attendait. Attendait qui, attendait quoi ?

(C'est un style d'écriture assez particulier, mais qui me plaît. Je pense ne pas arriver à pouvoir le tenir tout le long du RPG =P)

shino entendit toquer à la porte. Un pion? Peut- être.... Elle partit ouvrir la porte et elle vit une jeune fille aux cheveux noirs, très courts, attendre. Elle avait des insectes dans le cou. Puis, Shino demanda:
"Vous êtes ma colocataire? Je suis Shino!!" Déclara t-elle en mettant sa main devant elle comme pour lui serrer la main. Elle la regarda. Elle était belle.

Geige attendit quelque peu devant la porte, en comptant les dalles du carrelage. En regardant bien, elle voyait qu'elles n'étaient pas toujours très symétriques. La porte s'ouvrit avec douceur. Geige tourna la tête. C'était une jeune fille, elle aussi tout en douceur, en sucre et en couleurs pastels (le mauve de ses cheveux se mariait avec ses yeux océan). Geige était, selon elle, tout le contraire. Pâle comme un vieux film qu'on aurait trop repassé, en angles et en lignes droites. Elle passa outre ce sentiment de gêne. La jeune fille aux cheveux lavande lui dit d'une voix pleine d'entrain :
- Vous êtes ma colocataire ? Je suis Shino !
Puis elle tendit sa main à Geige. Cette dernière serra cette main sincère de sa main rachitique de squelette. Elle sourit, d'un sourire qui, comme ses soupirs, venait de l'intérieur intérieur, du fond du fond. Elle répondit d'une voix rauque mais emplie de gentillesse :
- Enchantée ! On m'appelle Geige, je partage cette chambre avec vous mais je n'y suis jamais entrée. Je dois avoir oublié les clés quelque part.
Shino dévisagea Geige de ses grands yeux bleus. Les insectes quittèrent le col de Geige en colonie groupée, comme s'ils avaient peur de se faire réprimander.
- Ah, pardon, lança Geige de sa voix métallique. J'ai dû vous faire peur, désolée !
Elle sourit encore une fois, puis poussa légèrement la porte.
- Puis-je entrer ?

- Enchantée ! On m'appelle Geige, je partage cette chambre avec vous mais je n'y suis jamais entrée. Je dois avoir oublié les clés quelque part.
Ah, pardon, lança Geige de sa voix métallique. J'ai dû vous faire peur, désolée !
Elle sourit encore une fois, puis poussa légèrement la porte.
Puis-je entrer ?

-Non!!! Dégagez!! J'veux plus vous voir avec vos insectes et vos cheveux hyper courts!!répondit elle séchement.

Geige la regarda avec un air triste et Shino rigola:

-Mais Bien sur!! répondit Shino, C'est votre maison aussi après tout! Hahaha!! Je vous ait eue, je rigolais!

Elle invita Geige a entrer toujours en éclatant de rire en voyant les yeux ronds de celle ci.

Geige s'avança, mais la voix de Shino claqua, comme une gifle :
- Non !! Dégagez ! J'veux plus vous voir avec vos insectes et vos cheveux hyper courts !!
Geige recula lentement, les yeux écarquillés. Personne ne lui avait jamais fait de telles remarques. Les insectes dans ses cheveux et dans son col avait souvent provoqué des regards de dégoût, mais la plupart des gens n'y prêtaient plus attention après. Geige s'appuya contre la rampe de l'escalier.
- Vous... Mais...
Geige aurait voulu, en cet instant, s'approcher de Shino et lui administrer une bonne gifle. Elle s'avança à nouveau, de la colère barbouillée en hâte sur le visage, mais, à sa grande surprise, Shino éclata de rire et dit :
- Mais bien sûr ! C'est votre maison aussi après tout ! Hahaha ! Je vous ai eue, je rigolais !
La colère de Geige s'estompa, mais elle entra dans la pièce en claquant des talons, tout en adressant un regard noir à sa colocataire.
- Vous avez un humour d'un goût exquis, mademoiselle, répliqua-t-elle sèchement.
Cependant, arrivée au milieu de la pièce, elle se mit à rire comme une démente. C'était un rire rauque, mi-inquiétant, mi-amusant. Épuisée d'avoir tant ri, elle s'écroula au milieu de la pièce, les bras en croix, ses grands yeux noirs fixant le plafond.
- En fait... Ce n'était pas de l'ironie, il me fallait vraiment une claque de ce genre, c'était exquis.
Elle se redressa puis s'adossa à un fauteuil. Elle soupira, puis toussa, puis reprit :
- Vous savez... À cause de ma maladie, tout le monde prend des pincettes avec moi, tout le monde me considère comme un objet fragile, à manipuler avec précaution, de peur de me casser. Ils prennent des mots cruels, les enrobent de sucre et me les tendent avec un air engageant. Alors que vous, vous m'avez parlé comme on parle d'être humain normal à être humain avec insectes et cheveux courts de garçon.
Geige sourit à sa colocataire, d'un sourire malicieux, puis laissa tomber sa tête sur le fauteuil.

(HRPG: 'scuse me u_u. Mon ordinateur avait pleins de me*** et je pouvais pas me connecter, désolée.)

Shino avait fait entrer sa colocataire qui lui répliqua d'un air sec:

- Vous avez un humour d'un goût exquis, mademoiselle.

Shino ne dit rien, mais elle continua à avancer dans la pièce, quand soudain, Geige se mit à rire nerveusement. Shino se demanda ce qu'il lui prit, quand elle s'écroula au milieu de la piece, regardant leplafond elle dit:

- En fait... Ce n'était pas de l'ironie, il me fallait vraiment une claque de ce genre, c'était exquis.

Elle se releva et s'assit sur un feuteuil moelleux. Elle expliqua:

- Vous savez... À cause de ma maladie, tout le monde prend des pincettes avec moi, tout le monde me considère comme un objet fragile, à manipuler avec précaution, de peur de me casser. Ils prennent des mots cruels, les enrobent de sucre et me les tendent avec un air engageant. Alors que vous, vous m'avez parlé comme on parle d'être humain normal à être humain avec insectes et cheveux courts de garçon.

Puis elle sourit. Shino était estomaquée.

- Je....je suis ravie d'avoir pu vous être utile! Vous savez, j'adore les insectes. Sauf.....les sauterelles et les menthes religieuses, grimaça t-elle, c'est ma phobie.

Puis elle s'approcha du cou de Geige pour voir si les insectes y étaient toujours, mais elle ne les vit pas. Peut- être avaient ils peur d'elle? Mais elle reprit:

-ET comment se fait-il que vous vous promeniez avec des insectes sur le cou? Ce sont vos....animaux de compagnie? J'ai également vu un chat.

Puis elle s'assit sur un feuteuil en face de sa chère colocataire.

(No problem ^^)

Shino ouvrit grand ses yeux océan. Elle dit d'une voix peu assurée :
- Je... Je suis ravie d'avoir pu vous être utile ! Vous savez, j'adore les insectes. Sauf... Les sauterelles et les mantes religieuses, ajouta-t-elle avec une grimace, c'est ma phobie.
Geige sourit une nouvelle fois. Elle se gratta la nuque et dit d'un air mi-gêné mi-amusé :
- Ah, je suis désolée, je... Je l'ignorais. D'habitude, les gens essayent de ne pas les remarquer.
- Mais comment se fait-il que vous vous promeniez avec des insectes sur le cou ? répondit Shino? Ce sont vos... Animaux de compagnie ? J'ai également vu un chat.
Geige fit mine un instant de réfléchir profondément, les yeux fixés dans un coin du plafond, elle se grattait les poignets.
- Je ne sais pas, dit-elle finalement, les yeux rivés à terre, en train de triturer une trace de provenance inconnue sur le tapis (Geige était incapable de parler sans occuper ses mains ou ses pieds - nus) Vraiment, je ne sais pas. Peut-être que les insectes sont petits, pleins de grâce et de finesse... Et muets.
Geige marqua une pause durant laquelle personne ne parla. La jeune fille ignorait si Shino avait relevé le "muets" ou non.
- Évidemment, continua Geige d'une voix rauque, pour la plupart des gens, les animaux sont muets. Sauf Schrödinger. Schrödinger n'est pas mon chat, un animal n'appartient à personne. Mais c'est peut-être pour ça qu'il parle - ou que je l'entends parler.
Un nouveau silence s'installa. Geige se sentit brusquement gênée.
- Oh, pardon, je raconte n'importe quoi ! Je parle trop de moi... Vous... Vous aimez la musique ?

Geige d'une voix rauque, parlait de animaux.

-pour la plupart des gens, les animaux sont muets. Sauf Schrödinger. Schrödinger n'est pas mon chat, un animal n'appartient à personne. Mais c'est peut-être pour ça qu'il parle - ou que je l'entends parler.
Un nouveau silence s'installa. Geige se sentit brusquement gênée.

- Oh, pardon, je raconte n'importe quoi ! Je parle trop de moi... Vous... Vous aimez la musique ?

-Bien sur que j'aime la musique!! J'aime celles qui sont nostaligiques et celles qui entrainent dans la mélodie et qui donnent envie de danser!!!

Elle regarda Geige et reprit ses esprits.

-HUm, hum.... 'scusez moi. J'aime également le dessin et lire. Et vous?

Les animaux n'apartiennent a personne. Je suis parieille que vous, j'entend parler des animaux^, mais ce n'est pas pareil que vous.

(Désolée pour l'attente ^^")

- Bien sûr que j'aime la musique ! J'aime celles qui sont nostalgiques et celles qui entrainent dans la mélodie et qui donnent envie de danser !!
Un immense sourire se dessina sur le visage de Geige. Son visage rayonnait. Elle était contente d'avoir quelqu'un avec qui parler de musique.
- Hum, hum.... 'Scusez moi. J'aime également le dessin et lire. Et vous ? demanda Shino d'un air sonné.
Geige se leva et effectua quelques pas de danse en riant. Son rire était étrange, un peu rauque comme sa voix, qui commençait en grelot et finissait en cascade. Elle s'affala sur le fauteuil et répondit :
- J'adore le violon, j'en joue depuis que je suis toute petite. Geige, ça veut dire violon en allemand. Je suis comme un petit violon, beau à voir mais attention à ne pas le faire tomber, je pourrais me casser...
Un silence pesant s'immisça entre les deux jeunes filles.
- Pardon, dit Geige en se grattant l'arrière de la tête. J'aime danser aussi, mais je ne suis pas très douée. Et puis je lis beaucoup. La plupart du temps, soit je joue du violon, soit je lis, mais en général je n'ai pas beaucoup de gens à qui parler. Désolée de vous parler de tout ça, j'ai beaucoup tendance à parler de moi pour combler le vide.
Shino embraya sur un tout autre sujet :
- Les animaux n'appartiennent a personne. Je suis pareille que vous, j'entends parler des animaux, mais ce n'est pas vraiment pareil que vous.
Geige eut à nouveau ce sourire, qui allait d'une oreille à l'autre, découvrant l'intégralité de ses dents. Elle était heureuse de rencontrer quelqu'un qui la comprenne, quelqu'un de sensible à la beauté des choses. Soudain, Geige, sans crier gare, se jeta sur Shino et la prit dans ses bras. C'était quelqu'un de très corporel, qui avait une proximité parfois dérangeante avec les gens. Mais elle avait en quelque sorte besoin de toucher les choses plutôt que de les voir.

Soudain, Geige, sans crier gare, se jeta sur Shino et la prit dans ses bras. C'était quelqu'un de très corporel, qui avait une proximité parfois dérangeante avec les gens. Mais elle avait en quelque sorte besoin de toucher les choses plutôt que de les voir.

Shino, surprise ouvrit grand les yeux, puis mit ses mains sur le dos de Geige. Elle était contente aussi car, elle avait l'impression de rendre service à quelqu'un.

-Ce n'est pas grave. Pourquoi les gens sont il comme ça avec t....vous? Vous êtes pourtant gentille et je n'ai fait que dire la vérité...

Un grand silence.

-Vous savez quoi? Je pense que nous devrions aller nous détendre quelque part! A moins que......

Elle se dirigea vers l'ordinateur et l'éteignit.

-Vous préfèriez que nous fassions les folles dans les couloirs, il n'y a personne.

Geige la regarda comme si elle avait vu un fantôme...

-Euh, non. Blague à part, mais je pense que nous devrions faire une sortie toutes les deux, histoire de mieux se connaître! Où voulez-vous aller?

- Ce n'est pas grave, répondit Shino avec un naturel désamorçant. Pourquoi les gens sont il comme ça avec t... Vous ? Vous êtes pourtant gentille et je n'ai fait que dire la vérité...
Geige nota le fait que Shino voulait la tutoyer. Elle sourit une nouvelle fois.
- Eh bien, ils ont peur qu'en ressentant un trop gros choc, je meure plus vite que prévu.
Un grand silence passa.
- Pardon ! s'écria Geige. J'ai tendance à banaliser ce sujet. Quand je vais à l'hôpital, personne ne m'attend à la sortie. Personne n'est là pour me demander des nouvelles de mes plaquettes. Donc je m'habitue, je fais le gros dos. (Geige changea soudain de sujet) Vous savez... J'aime bien vouvoyer les gens, il y a une sorte de respect qui s'entretient. Et puis j'aime le faire en français. En allemand, le vous de vouvoiement se conjugue comme la troisième personne du pluriel. C'est très impersonnel. En français, le mot "vous" sonne comme "doux". Enfin, je baragouine beaucoup pour ne rien dire...
Shino aussi aimait changer de sujet de conversation à tout bout de champ. Ça plaisait beaucoup à Geige, que les gens reprochaient de tout le temps passer du coq à l'âne.
- Vous savez quoi ? Je pense que nous devrions aller nous détendre quelque part! A moins que...
Geige s'agenouilla en tailleur, tout ouïes. Shino se leva pour éteindre l'ordinateur en veille, puis se rassit à côté de son amie.
- Vous préfériez que nous fassions les folles dans les couloirs ? Il n'y a personne.
Geige écarquilla les yeux. Elle n'imaginait pas Shino comme ça. Cette dernière crut avoir fait une gaffe et embraya :
- Euh, non. Blague à part, je pense que nous devrions faire une sortie toutes les deux, histoire de mieux se connaître ! Où voulez-vous aller ?
Geige eut encore un immense sourire. Elle se leva, fit une pirouette sur elle-même, puis saisit la poignée de la porte :
- Faire les folles dans les couloirs est une option à ne pas laisser passer ! dit elle en riant.

- Pardon ! s'écria Geige. J'ai tendance à banaliser ce sujet. Quand je vais à l'hôpital, personne ne m'attend à la sortie. Personne n'est là pour me demander des nouvelles de mes plaquettes. Donc je m'habitue, je fais le gros dos. (Geige changea soudain de sujet) Vous savez... J'aime bien vouvoyer les gens, il y a une sorte de respect qui s'entretient. Et puis j'aime le faire en français. En allemand, le vous de vouvoiement se conjugue comme la troisième personne du pluriel. C'est très impersonnel. En français, le mot "vous" sonne comme "doux". Enfin, je baragouine beaucoup pour ne rien dire...

-Doux? Shino souria, C'est amusant!

Silence. Shino avait posé la question a Geige pour savoir ce qu'elle voulait faire. Geige se leva fit une drôle de pirouette et prit la pignée de la porte.

- Faire les folles dans les couloirs est une option à ne pas laisser passer ! dit elle en riant.

Shino souria, puis rigola.

-Youpiiiiiiii! On ne risque rien, il n'y a pas de surveillants!

Elle se dirigea vers les couloirs avec son amie, puis fit demi-tour.

-Avant,je dois te montrer......

Elle ouvrit la fenêtre et un petit oiseau d'un bleu océan et ciel ariva. C'était un tout petit oiseau. le le prit sur son index et dit a Geige:

-Voilà, je te présente Meï. C'est un petit oiseau que j'ai sauvé quand j'étais enfant. Depuis, elle me suit partout. Mais il ne m'appartient pas, comme schrödinger!

Elle le relaissa s'envoler puis, dit a son amie:

-On peut y aller maintenant.

=>> Couloirs de l'écoleuh.

[Suite de ce topic !]

Alvin portait Geige sur son dos. Il sentait avec effroi ses jambes squelettiques frotter contre ses hanches, et, dès que le trio franchit le seuil de la chambre Violin, il posa l'évanouie sur son lit. Shino répétait "C'est ma faute" avec de petits sanglots discrets. Alvin ne le supporta pas longtemps. Il la fit asseoir, pas très délicatement, dans un fauteuil et prit place sur une chaise.
- Non, Shino, ça n'a rien à voir. Geige est sûrement fragile, tu n'y es pour rien, soupira-t-il. Mais toi, ça va mieux ? Tu m'as fait peur, tout-à-l'heure, à cracher brusquement du sang, comme ça...
Il jeta un regard à la fenêtre. En ce mois de septembre, le temps était au beau fixe. Cela déprimait un peu Alvin, qui préférait le froid à la chaleur. D'ailleurs, tout ce remue-ménage lui avait donné chaud. Sans regarder Shino - il n'avait pas envie qu'elle croie qu'il lui faisait un strip-tease ou une connerie du genre, il enleva son gilet en laine sans manche et le suspendit au dossier de la chaise. Il se pencha en avant et posa ses coudes sur ses genoux.
- Bon, lança-t-il, tu n'avais pas parlé d'une pièce adjacente où je pourrais dormir ?
Quand il le souhaitait, il savait être poli, tout de même.

Shino sanglotait. Pourquoi Geige s'était-elle évanouie? A cause de sa maladie?
- Non, Shino, ça n'a rien à voir, la rassurait Alvin, lassé de l'entendre dire: "C'est ma faute", Geige est sûrement fragile, tu n'y es pour rien, soupira-t-il. Mais toi, ça va mieux ? Tu m'as fait peur, tout-à-l'heure, à cracher brusquement du sang, comme ça...
Shino ne répondit rien. Elle lui avait fait peur? Mais pourtant, ce garçon ne semblait rester qu'impassible, et ne s'étonner de rien.
Il enleva son pull. Shino ne le regarda pas- elle ne voulait pas qu'il croie qu'elle veuille qu'il fasse un striptease, ou un truc du genre.-
- Bon, lança-t-il, tu n'avais pas parlé d'une pièce adjacente où je pourrais dormir ?

Shino sembla se réveiller. Elle cessa de pleurer.
-Ah, oui!s'exclama t-elle, La voici.
Shino se leva, et montra la chambre d'Alvin du doigt.
-Ici.
Elle lui sourit, et sécha ses larmes.
-Je suis stupide, de pleurer. En fait, depuis que je me suis enfuie de la maison, je pleure toujours pour un rien. C'est pour ça que je crache du sang quand j'attrape froid. C'est une sorte de faiblesse.
Elle ouvrit son sac, et y prit monsieur nounours, son plus jeune "compagnon" et elle le posa tendrement sur le lit, à côté de Geige.
-Pourquoi suis-je autant gamine?" soupira t-elle.

Alvin ouvrit la porte de la pièce qui jouxtait la chambre des deux jeunes filles. Elle était plus petite que celle dans laquelle ils se trouvaient, mais tout aussi agréable et jolie. Un hic seulement. Les trois jeunes gens devraient se partager la même salle de bain. Alvin n'en dit rien, referma la porte et se préoccupa de Shino.

- Je suis stupide de pleurer. En fait, depuis que je me suis enfuie de la maison, je pleure toujours pour un rien. C'est pour ça que je crache du sang quand j'attrape froid. C'est une sorte de faiblesse.

Puis elle sortit un ourson en peluche de son sac et le posa à côté de Geige (Geige qui, Alvin l'avait remarqué, n'avait pas l'air très évanouie). Elle reprit :

- Pourquoi suis-je aussi gamine ?

Le jeune homme avait beau être occupé par Two, il commença à s'énerver intérieurement. Il se rassit sur sa chaise et lança d'un ton réprobateur :

- Mais ça suffit ! Tu n'es ni stupide ni gamine ! Qui t'a mis ça dans la tête ? Je ne sais rien de toi et de ton histoire mais je pense que quelqu'un qui s'est enfui de chez lui a de bonnes raisons d'être tourmenté, voilà tout.

Shino en resta coite. Il y avait de rares moments où les trois personnalités d'Alvin se réunissaient en une seule, pour former l'esprit étrange et confus de ce jeune homme. En cet instant, devant cette jolie jeune fille qui s'insultait elle-même, c'était le cas. Alvin reprit, sa voix allant crescendo :

- Et puis merde ! J'ai un peu de mal avec les gens qui en font pleurer d'autres pour rien. Geige, arrête de faire semblant de dormir !

- Mais ça suffit ! Tu n'es ni stupide ni gamine ! Qui t'a mis ça dans la tête ? Je ne sais rien de toi et de ton histoire mais je pense que quelqu'un qui s'est enfui de chez lui a de bonnes raisons d'être tourmenté, voilà tout.

Voilà ce que Alvin cria dans toute la chambre. Shino le regarda avec de grands yeux. Puis, elle sourit intérieurement. Il était vrai qu'elle était stupide, pleurer parce-que Geige s'évanouit, poser Mr Nounours à côté de Geige... Tout cela était idiot. Alvin avait dut la prendre pour une idiote, elle.

- Et puis merde ! recria t-il. J'ai un peu de mal avec les gens qui en font pleurer d'autres pour rien. Geige, arrête de faire semblant de dormir !

Shino sursauta. Ses pires craintes étaient confirmées. Cela, elle s'en doutait, mais cette idée lui avait parue stupide, elle aussi. Quelle idiote! Elle était la risée de toute la chambre, maintenant!

-Je... Bredouilla t-elle. J'en ai marre.
Elle éclata en sanglots, elle repensait à son passé, à ses soeurs, ses soeurs qui l'avaient abandonnée. Shino pleurait toujours, toujours, maintenant. Elle s'abstenait juste devant Perrine, car cela l'aurait inquiétée.
Shino partit, arracha Mr nounours des bras de Geige, et partit se coucher sur son lit, toujours en pleurant, serrant son nounours contre elle.
Elle était ridicule, c'est sur! Elle passait pour une pauvre petite fille fragile, alors qu'elle n'était rien de tout cela.
Elle arrêta de pleurer, il fallait être forte, même si elle revoyait l'image terrifiante de sa mère au plus profond de sa tête.
-Alvin!
Elle se leva d'un bond de son lit, et vint s'asseoir à côté du jeune homme.
-Je sais que je suis la risée de cette chambre, maintenant, et que je suis un vrai coeur d'artichaut, mais laisse-moi t'expliquer.

(Hey hey,

Shino a écrit:

Tu n'es ni stupide ni gamine ! Qui t'a mis ça dans la tête ? [...] Il était vrai qu'elle était stupide[...]

Y a une controverse, là, non ?
Sinon super post, c'est long, c'est bien !)


Shino regardait Alvin avec surprise et crainte. La crainte qu'on se moque d'elle, qu'on la montre du doigt. Il était évident qu'elle manquait de confiance en elle.

- J'en ai marre... couina-t-elle après quelques instants.

Puis elle se remit à pleurer. Tout ce que cette jeune fille gardait enfoui en elle ressurgissait, par un concours de circonstances. Alvin la fixait, mi-figue mi-raisin. Il ne savait trop que faire. Shino récupéra son ours en peluche et se projeta sur son lit.
Geige, qui jusque là n'affichait qu'un sourire discret, se retira dans un coin du lit. Alvin lui lança un regard noir.
Alors qu'il allait se lever pour éclaircir l'affaire Shino, celle-ci, entre deux sanglots étouffés, bondit sur ses pieds. Ses yeux étaient écarquillés, comme si elle se projetait une image de cauchemar derrière ses iris outremer. Lentement, elle vint s'asseoir à côté du jeune homme et lui dit :

- Alvin ! Je sais que je suis la risée de cette chambre maintenant, et que je suis un vrai coeur d'artichaut, mais laisse-moi t'expliquer.

Eh bien, il ne s'attendait pas à cela ! Pour adoucir les moeurs, il tenta une esquive de la chose :

- Non, non, Shino, tu n'es la risée de personne ! Je suis désolé que mon arrivée ait provoqué tout cela mais...

Il vit dans les yeux de la jeune fille que toute discussion était inutile. Elle avait quelque chose à dire et elle le ferait. Geige, discrètement, se retira dans la chambre prévue pour Alvin.

Shino vit Geige s'en aller.
C'est bon, Geige! l'interrompit Shino, REVIENS!
Et là, Shino raconta alors son passé à Alvin, ses soeurs, qu'elle aimait tant, ses parents, qui voulaient la tuer, sa fugue avec Yue, son arrivée à Londres, quand elle a perdu Yue, et quand elle a été recueillie par Perrine. Le jeune homme l'écoutait attentivement, jusqu'à la fin.